Subventions de la corrida : étude du cas de Rieumes
David Joly, membre du bureau du CRAC Europe et vice-président de CVN, décortique le système de subventions publiques accordées aux spectacles tauromachiques à propos de Rieumes.
L'argent public dédié aux corridas est depuis longtemps dénoncé par les opposants à ce spectacle de sang et de mort.
L'historienne Elisabeth Hardouin Fugier y vouait la section "L'argent public porté disparu" (pp 260-264) de son ouvrage "L'histoire de la corrida en Europe du XVIIIe au XXIe siècle" (2005).
Claire Starozinski documentait cet aspect dans le chapitre VII (pp 64-75) de son livre "La face cachée des corridas" (2006).
Marc Fabre y consacrait les sections "L'argent de la corrida" et "Le coût de la tauromachie" (pp 116-118) dans "Les mythes tauromachiques" (2009).
Roger Lahana y dédiait le chapitre 9 "Une économie en chute libre" (pp 239-273) de "Corrida la Honte" (2014).
Les associations locales ne sont pas en reste, par exemple le FLAC 66 (Front des luttes pour l'abolition des corridas des Pyrénées Orientales) ici ou là, ou le COLBAC (COmité de Liaison Biterrois pour l’Abolition de la Corrida) ici ou là.
Et du côté législatif, rappelons la proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête sur l’argent de la corrida en France, déposée en octobre 2007 par des députés de gauche et de droite : G Gaillard, J Remiller, M Marland-Militello, A Jung, L Luca et G Bapt. Une proposition de huit ans d'âge, mais toujours d'actualité.
David Joly, membre du bureau du CRAC Europe et vice-président de la Convention Vie et Nature, documente la question à propos de Rieumes, la seule commune de Haute-Garonne à pratiquer la corrida.
On peut consulter son solide rapport de 7 pages, suivies de 28 pages d'annexes, ici :
Il y démontre comment les spectacles taurins de Rieumes, tradition locale remontant à… 1999, sont perfusés par les fonds publics impliquant :
- la commune
- la communauté de communes
- le département
- la région
- et l'État !
Rieumes est la seule "exception taurine" du département de Haute-Garonne, depuis que la tentative d'introduire des spectacles tauromachiques à Fenouillet en 2003 s'est interrompue au bout de 5 ans, avec le concours de Nathalie Milhas, une des fondatrices du COVAC.
Nous ne pouvons donc que saluer ce travail, et inciter à participer à la manifestation de protestation dimanche prochain 28 juin à Rieumes !