La corrida continue son déclin

Le site Mundotoro, site pro-taurin espagnol fort actif, a publié ce 30 octobre un article consacré aux chiffres de l'année 2023 en France, qui mérite qu'on s'y arrête ⁽¹⁾. On peut y lire :« La réduction des spectacles taurins est générale sur le marché de tous les pays. [...] Comme en Espagne, les statistiques montrent [en France] une baisse de l'offre de spectacles taurins. »

Ce site donne accès aux statistiques⁽²⁾ pour tous les pays taurins, dont la France.

Si on élabore à partir de ces données un graphique sur les 20 dernières années, voici le résultat:
 

Les années 2020 et 2021 doivent leurs chutes, comme tous les spectacles, aux mesures prises pendant l'épidémie de Covid-19. Mais ensuite les chiffres ont repris leur pente descendante.

Et voici le tableau plus détaillé ⁽³⁾ :

Il est à peu près certain que si on étudiait les statistiques des 7 autres pays taurins de la planète, on aboutirait à la même conclusion.
Donc les spectacles sanglants continuent inéluctablement à s'amoindrir au fil du temps, ceci reflétant l'évolution des mentalités.
Pour autant, ce déclin n'est pas assez rapide : il convient d'accélérer autant que possible la disparition de ces pratiques injustifiables !

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Notes

(1) : Le site No Corrida a attiré l'attention sur cet article.
(2) : Les pratiques taurines recensées concernent les spectacles ibériques formels "majeurs" : corridas proprement dites (sur des taureaux de 4 à 6 ans), novilladas piquées (sur des taurillons de 3 à 4 ans), corridas de rejon (corridas à cheval), et corridas portugaises (également à cheval), ces dernières étant incluses dans la dénomination "rejones".
Elles n'incluent pas les novilladas "non piquées" (sur des taurillons de 2 à 3 ans), les becerradas (sur des veaux de 18 à 24 mois), ni les festivals genre fiestas camperas.
(3) : Il existe parfois (2018, 2022) quelques défauts de concordance entre le nombre des différents spectacles et leur nombre total, mais ceci reste minime (1 à 2).