Les autres types de pratiques taurines en France
On emploie par simplification le terme générique « corrida », mais il existe d’autres pratiques sanglantes.
Et il existe par ailleurs des spectacles non sanglants.
I - Autres pratiques sanglantes
Le terme « corrida » désigne en tant que tel le spectacle le plus répandu :
- utilisant une série de 6 taureaux, âgés de 4 à 6 ans,
- chacun faisant l’objet d’une lidia qui dure une vingtaine de minutes,
- chaque lidia comprenant 3 tercios (le tercio de pique, le tercio de banderilles, et le tercio de mort),
Le premier tercio fait intervenir des cavaliers, les deux autres des toreros ou des peones à pied.
Voici les autres formes de pratiques sanglantes :
A – Les spectacles de corridas à cheval
Un spectacle utilise aussi généralement 6 taureaux.
1 - Corridas « de rejon » :
- Pendant le premier tercio le rejoneador plante 1 à 3 rejónes (javelots) de « châtiment » (l’équivalent de la « pique » dans la corrida à pied.
- Pendant le deuxième tercio le rejoneador place des banderilles dans le taureau (il y a 3 sortes de banderilles, le cavalier en plante 3 de chaque sorte).
- Pendant le troisième tercio, le rejoneador estoque le taureau avec un rejón de mort, qui se termine par une lame d’épée. Si au bout de cinq minutes, le taureau est encore debout, le cavalier descend et continue comme un matador à pied.
2 - Corridas portugaises ou « touradas » :
- Le taureau a eu les cornes sciées et recouvertes de gaines de cuir.
- Le cavalier plante dans le taureau 3 farpas (l’équivalent des banderilles) longues, puis 3 farpas courtes, puis éventuellement 3 farpas encore plus courtes.
- Le taureau n’est pas tué en public. Dans le meilleur des cas, il est abattu après étourdissement au pistolet perforant une fois immobilisé dans le toril, mais le plus souvent il est emmené à l'abattoir après s’être fait arracher une à une les farpas qui lui ont été plantées dans la chair.
B – Les spectacles sur des taureaux juvéniles
Ces spectacles utilisant 4 à 6 jeunes taureaux sont menés par des apprentis toreros.
1 - Les becerradas, sur des jeunes bovins de 18 à 24 mois (désignés « becerros »), sans pique, mais avec banderilles, et qui peut se conclure avec ou sans mise à mort.
2 - Les novilladas, sur des jeunes bovins de 2 à 4 ans (désignés « novillos ») :
. novilladas non piquées, sur des taurillons de 2 à 3 ans, avec banderilles et mise à mort,
. novilladas piquées, sur des taurillons de 3 à 4 ans, avec piques, banderilles, et mise à mort.
C – Pratiques « privées », sans public
Elles ont un but :
- soit d’entraînement des élèves dans les écoles de corrida (il y en a 5 en France), avec des jeunes animaux
- soit de distraction des « aficionados practicos », également avec des juvéniles,
- soit de perfectionnement des toreros.
II - Spectacles non sanglants se déroulant dans les arènes
A - Courses camarguaises, pratiquées sur des cocardiers, « taureaux » de Camargue castrés.
B - Courses landaises, pratiquées sur des coursières, femelles des taureaux « braves », aux cornes emboulées.
C - Courses de recortadores, pratique originaire du Nord de l'Espagne, comparable aux courses landaises, mais pratiquée sur des taureaux « braves » (= de corrida) aux cornes non emboulées.
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